« Be your own woman. Be your own kind of role model ». Ashley Graham
Dire que je suis complètement perdue est très proche de la vérité.
C'est bien gentil tout ça mais je fais quoi, je vais où et je m'adresse à qui ?
Ce que je sais c'est que je ne veux pas faire de régime ni de détox ou rien du même genre. Je ne veux pas me sentir frustrée ni m'interdire tout un tas de choses et ne prendre aucun plaisir à manger. Déjà testé (trop souvent), échec assuré.
Si je me lance pour une durée indéterminée il faut que je trouve ce qui va me convenir pour une longue période. Mettre toutes les chances de mon côté pour essayer de trouver ce qui va me faire tenir le 1er jour, 2 semaines, 3 mois, 6 mois, un an et ainsi de suite.
Ceci dit, l'enjeu principal étant ma santé, une chose est primordiale : faire les meilleurs choix alimentaires et nutritifs au quotidien pour permettre à mon organisme de se régénérer. Je ne veux pas juste perdre du poids, je veux aller mieux.
Je souhaite me servir de mon alimentation pour guérir les maux dont je souffre depuis trop longtemps (fatigue extrême, mauvaise humeur, perte d'énergie et de motivation, douleurs physiques.... bref, la liste est longue).
Je suis bien placée pour savoir qu'une mauvaise alimentation joue un rôle déterminant et dangereux sur notre corps alors quoi de plus normal que de se dire qu'une bonne hygiène de vie (consommer des produits qui sont bons pour moi) aura au contraire un impact positif sur mon état de santé.
Alors, petit à petit, ça devient plus clair. Je décide de faire ce qui me semble le plus logique.
C'est simple, je vais utiliser MA méthode. Je vais tout bêtement faire confiance à mon intuition. Je suis fatiguée de suivre tel ou tel programme et m'en tenir à un fonctionnement rigide et bien souvent inadapté.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, je pense en savoir assez sur la nutrition.
Bizarre pour quelqu'un comme moi, mangeuse compulsive et accro à la junk food ? Pas si sûr. Être boulimique n'est pas synonyme de ne pas savoir ce qui est bon ou mauvais pour soi-même.
Au contraire, depuis longtemps ce sujet ma passionne et encore plus depuis le décès de ma grand-mère il y a 10 ans.
Aucun rapport à priori mais c'est ce qui m'a certainement aidé à m'ouvrir davantage aux problèmes de santé et aux causes de différentes maladies, et c'est là que j'ai fait une 1ère "rencontre" déterminante.
Je n'ai malheureusement jamais eu la chance de faire la connaissance de David Servan-Schreiber mais c'est dans une librairie que je suis tombée sur un de ses ouvrages, Anticancer.
Ma grand-mère venait de nous quitter quelques semaines plus tôt des suites d'un cancer du sein qui s'était généralisé et c'est tout naturellement que j'ai été attirée par ce livre qui a changé mon point de vue sur bien des sujets.
Depuis, j'ai passé beaucoup de temps à me documenter sur tout ce qui avait un lien avec les bienfaits d'une bonne alimentation.
Et quand on commence on ne peut plus s'arrêter. Surtout dans mon cas alors que j'étais moi même en pleine découverte.
J'expérimentais les méfaits qu'une mauvaise alimentation pouvait avoir sur moi et comment cela m'affectait au quotidien.
Fascinant !
Destructeur !
Mais savoir n'est pas synonyme de faire !!! Ce serait encore une fois trop facile.
C'est ce que Joe Cross exprime d'ailleurs dans son documentaire (voir Health Challenge : État de la situation pas terrible) : "Je suis passé du type qui savait quoi faire à celui qui a décidé d'agir".
Et cette décision peut prendre un certain temps !!!
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MA méthode, MES règles, MES choix
Je m'oriente donc vers une nourriture saine mais pas barbante. C'est tout le contraire que je cherche car je sais que sans ça c'est peine perdue. Je veux bien faire attention mais il faut que ce soit sympa, que mes plats aient du goût et que je prenne plaisir à manger. Je suis sûre qu'il est possible de bien s'alimenter et d'être à la fois enthousiasmée par ce qu'on est en train de préparer.
Ce qui m'amène à opter pour le flexitarisme. Encore une fois j'aime pas trop les étiquettes mais en gros je trouve déjà que ça sonne bien : je vais être flexible, ce qui veut dire garder une certaine liberté et adapter mon alimentation en fonction de mes envies, des situations et de mon mode de vie.
Mais être flexitarien c'est aussi faire des choix raisonnés, manger moins de viande/poisson/oeufs etc et surtout de meilleure qualité.
mais pas trop d'interdits ni de frustrations donc je crée mes propres règles, mon propre rythme.
Je ne cherche pas à diminuer les portions mais à mieux choisir les aliments.
J'ai bien conscience que pour certains, un plan alimentaire à tendance végétarien, voir végétalien, est l'opposé de ne rien s'interdire mais en ce qui me concerne c'est assez facile. Et cela souligne bien l'importance de trouver ce qui nous correspond personnellement. Nous sommes tous différents avec des envies et des besoins différents. Ce qui fonctionne pour une personne ne sera peut-être pas la meilleure méthode pour une autre et mon but ici n'est pas de prôner les bienfaits de telle ou telle alimentation mais de trouver ce qui me correspond puisque c'est avant tout une démarche personnelle.
Même si je suis aujourd'hui persuadée que faire le choix d'une alimentation avec peu ou pas de produits d'origine animale est la plus appropriée, je sais aussi que ce ne sera pas possible pour tout le monde. Et il s'agit avant toute chose de trouver ce qui peut nous mener vers une alimentation plus saine et équilibrée tout en ayant l'impression de se faire plaisir
Je ne partage pas mon expérience pour être le porte-parole d'une quelconque association (même si la cause animale est très importante pour moi) mais pour parler de l'importance de s'écouter et de se faire confiance. Nous seuls pouvons décider pour nous-mêmes et savons ce qui est bon ou pas pour nous.
Ella Mills résume ça très bien dans son livre de recettes Deliciously Ella . Après avoir connu, très tôt, des années difficiles avec sa santé, elle a été amenée à se poser beaucoup de questions sur la façon de se nourrir et quels impacts cela pouvait avoir sur notre corps. Aujourd'hui, après avoir testé beaucoup de choses, même si elle en est venue à la conclusion que ce qui lui convenait était une alimentation végétalienne, elle dit cependant ceci : "Chacun sait ce qu'il doit faire pour rester heureux et en bonne santé... Ce mode de vie m'a permis de guérir c'est pourquoi je m'y tiens précieusement, cela ne veut pas dire que vous devez faire de même... je n'ai pas écrit ce livre dans l'idée de convertir tous les lecteurs au veganisme , d'ailleurs je n'aime pas trop le terme "vegan" car on peut être vegan et très mal se nourrir. Ce que j'aime ce sont les aliments naturels et complets qui nourrissent le corps... Adaptez ces recettes, servez du saumon avec le quinoa ou ajoutez un peu de yaourt dans votre smoothie....Du moment que vous aimez votre alimentation végétale tout me va".
À moi de jouer !!!
J'ouvre et je regarde ce qui se trouve dans mes placards et décide de faire le tri, ce qui s'avère être très libérateur. Et révélateur !!! Je me rends vite compte de tout ce gaspillage. Toutes ces boîtes qui sont là depuis des années, ces aliments périmés parce-qu'ils étaient cachés sous une pile d'autres paquets qui finiront eux aussi à la poubelle ! Tous ces produits qui se sont entassés et qui n'ont pas été utilisés me font un peu culpabiliser. Mais en même temps je suis heureuse d'avoir pris du temps pour ranger et les étagères ont à présent meilleure mine. C'est une première étape vers une alimentation plus intéressante.
Afin de ne pas réitérer mes erreurs de "stockage" intense, je remplis tous les bocaux en verre que je peux trouver avec des céréales, des légumineuses, des noix etc. La grande mode, on voit ça partout mais c'est effectivement super pratique, ça se conserve bien et visuellement c'est plus agréable. Fini le sur-emballage, enfin.... autant que possible. Là encore je ne voudrais pas tomber dans l'excès, que ça devienne une contrainte et qu'au bout de 10 jours je laisse tout tomber car tout peut être un bon prétexte pour abandonner. Je reste vigilante !
J'achète quelques petites pochettes en tissu avec des liens coulissants qui me serviront pour mes courses (surtout dans les magasins bio où on achète en vrac). C'est vraiment pas grand-chose mais mine de rien je me sens ridiculement fière et j'ai l'impression d'apporter une mini contribution à la planète. Hey, faut bien commencer quelque-part !!! Il n'y a pas de "petites" actions. Et pouvoir être fière de soi c'est bien non ?
L'ACTIVITÉ PHYSIQUE
Evidemment le sport va faire partie intégrante de mon quotidien. J'avoue que ça ne me pose pas vraiment de problème car j'ai toujours aimé ça. Ou plutôt, j'aime l'idée de faire du sport ?
Le plus difficile sera une fois encore de me botter les fesses, de vaincre ma fainéantise et de rester CONSTANTE. Le coeur du problème.
Ça n'a jamais été compliqué pour moi de me lancer tel ou tel défi, de m'enthousiasmer pour tout un tas de projets, je suis souvent partante pour faire plein de choses et beaucoup de sujets me passionnent. Mais pendant combien de temps ???
Comme je le soulignais dans le 1er article, j'ai souvent réussi à mettre en place un rythme avec une alimentation saine et qui me convenait. Mais jamais sur le long terme. Pourquoi ? Je n'ai pas de réponse. Pas encore du moins !!!
Mais bien sûr, j'y ai réfléchi des centaines de fois et je pense que je cherche trop souvent la facilité et le confort .... immédiat ! Beaucoup d'entre vous connaissent certainement cette sensation de réconfort qu'on éprouve en mangeant un "bon" truc bien gras ou bourré de sucre après une journée stressante ou difficile. Après une dispute ou une contrariété. C'est facile, c'est doux, c'est souvent à portée de main et ne nécessite pas un temps de préparation en cuisine quand tout ce qu'on veut c'est manger tout de suite, s'installer sur le canapé devant la télé et ne plus penser à rien !!!!!!! S'anesthésier avec la bouffe et un bon film américain ;-)
Je sais que je ne suis pas assez ferme et que je me laisse trop fréquemment la possibilité de faire les mauvais choix. Ma phrase préférée ? "On verra demain ! "
Justement parce-que j'ai le choix et c'est ce qui est le plus difficile. Ça n'a rien à voir avec savoir ce qui est bon pour nous. On le sait tous. Mais tant qu'on laisse la place à ce genre de petit dialogue intérieur, qu'on commence à argumenter avec soi-même c'est pas bon.
Avec ma soeur, on se dit que quand on commence à négocier avec nous-même, c'est le début des ennuis. C'est en général toujours le cas et c'est rarement notre côté rationnel qui l'emporte !
Tout ça pour dire que je suis, bien entendu, pleine de bonnes intentions, mais que rien n'est magique et que je me connais très bien. Toutefois, j'ai envie d'y arriver, je suis quelqu'un d'optimiste et qui veut toujours y croire. Je reste sincèrement persuadée que nos habitudes peuvent changer. Que c'est dur mais que c'est possible. Ça prendra du temps mais si on n'essaie pas, rien n'évoluera. Et en attendant si on peut se faire du bien, qu'y a-t'il à perdre ?
Du sport donc ! Mes envies et mes besoins ont forcément changé avec le temps. J'ai beaucoup couru quand j'étais plus jeune, je n'éprouvais aucune difficulté et j'aimais ça. Et surtout ..... j'étais plus mince !
J'ai longtemps cru qu'il fallait en baver et se faire mal pour se faire du bien (No pain no gain ?). Je me suis mise à faire des activités plus intenses qui n'étaient pas mauvaises mais j'en faisais trop et j'étais vite dégoûtée. Mon souci est encore et toujours de vouloir tout faire tout de suite et à une fréquence trop importante.
Oaxaca - Mexique 2017
Puis il y a quatre ans, j'ai eu envie de me mettre au yoga (voir Et si on partait en Thaïlande...encore ? le chapitre intitulé Mon premier cours de yoga avec Charmain et aussi Pause Yoga dans les Cévennes) et ça a été une révélation. Moi qui pensais naïvement que ce n'était pas fait pour moi, qu'il fallait absolument être souple et avoir un corps de déesse !!! J'apprends au contraire que cette discipline est faite pour tout le monde peut importe notre condition physique, notre âge, notre poids etc. Je trouve ça extra. Aucune compétition. Ça me parle !!!
Comme tout se fait en douceur et dans l'amour de soi-même, on prend tranquillement conscience de ce corps qui des fois nous dérange et on apprend à l'apprécier et à bouger avec lui en confiance.
Et ne vous y méprenez pas, le yoga c'est pas juste s'asseoir dans la position du lotus (d'ailleurs cette posture est impossible pour moi) de fermer les yeux et de faire Ommmmm........ il m'arrive très souvent d'être en nage après une bonne séance.
Ce qui me plaît aussi c'est que ça muscle en profondeur et qu'on peut tout adapter à son niveau. Même si ma pratique peut être des fois un peu aléatoire, j'en fais minimum une fois par semaine.
"If you do yoga, you'll get where you want to go !" Dr Jim Mallison, University of London
La marche (rapide le plus souvent) est également un exercice que j'affectionne particulièrement, qui me permet de m'évader, de penser à tout et à rien et surtout d'être dehors. Bref, ça me fait un bien fou.
J'ai arrêté la zumba à contrecoeur à cause de mes problèmes de dos et de sciatique car j'étais un peu perdue concernant ce que je pouvais ou ne pouvais pas faire. Là-dessus il y a un réel débat et on entend tout et son contraire. Aujourd'hui j'ai toutes les réponses à mes questions mais j'en parlerai plus tard quand j'aborderai le moment où j'ai intégré un programme spécial d'une semaine à l'hôpital de Nîmes pour les problèmes lombalgiques (le PAL).
Et récemment, j'ai testé 2 différents cours de pilates. Une fois à la Rochelle en rendant visite à ma mère où j'a pu intégrer son cours, et une fois ici à Nîmes avec ma prof de zumba, que j'étais ravie de revoir après tout ce temps, qui organisait un stage auquel j'ai pu participer. J'ai adoré (j'en ai aussi un peu bavé!) et je pense vraiment m'inscrire à ses cours car c'est exactement ce qu'il faut pour protéger mon dos ! Je dois renforcer ma ceinture abdominale. Les cours de Zénia, que ce soit pour la zumba ou le pilates, sont toujours géniaux et loin d'être rébarbatifs. Ce qui est super important surtout quand on fait des abdos, qui peut s'avérer être un exercice souvent assez pénible.
Avec tout ça, à moi d'élaborer le plan sportif qui conviendra le mieux à mon emploi du temps et à mes déplacements sachant que je peux facilement adapter des séances de yoga, de pilates ou de marche où que je me trouve. Et c'est un réel avantage.
Encore une fois, je vais y aller à l'intuition pour concocter MON programme et faire ce qui ME convient.
Et pour le reste ?
Finalement, savoir ce que je vais manger, comment je vais bouger, et à quelle fréquence, c'est pour moi le plus facile. Dans les prochaines semaines, je sais que je vais être motivée, que je vais avoir envie de bien faire et que tout ira plutôt bien. Mais ensuite ? Qu'en sera-t'il du VRAI problème de compulsions alimentaires ? De mon rapport avec la nourriture ? Comment je vais gérer mes crises ? Comment je fais pour que tout ça tienne sur le long terme et que ça devienne de vraies habitudes de vie ?
Pour tout ça non plus je n'ai pas encore de réponses. Mais je compte bien y travailler et trouver des solutions au fur et à mesure. Tout ça sera évidemment abordé dans les prochains articles car ça me tient réellement à coeur. J'ai déjà hâte d'en parler avec vous et d'avoir vos réactions.
En attendant il faut bien que je commence quelque-part, alors c'est parti !
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⇝ Pour ceux que ça intéresse, je vous encourage vraiment à regarder les documentaires What the Health et Forks Over Knifes ( la Santé dans l'Assiette) pour ne citer que ceux-là. C'est après les avoir visionner que moi aussi j'ai décidé d'agir #teamjoecross ;-)
«You don’t have to eat less, you just have to eat right»
À suivre (bientôt), les 1ers jours avec mon nouveau rythme !
Continuez de me laisser vos commentaires, vos témoignages ou à m'envoyer des mails à creacosta@hotmail.fr, je me ferai un plaisir de les lire et d'y répondre. Merci du fond du coeur pour vos magnifiques réactions suite au 1er article. Je suis tellement touchée et motivée pour la suite.
Ces articles sont surtout là pour ça. Et si vous avez envie de vous lancer avec moi j'en serai vraiment heureuse ;-)
